
À ma décharge
(Sylvain Dubois)
Clope sur clope verre après verre
Il faut que j’écope d’un cancer
Qu’il est loin le pré vert où j’aimais sous le soleil
Voyager dans les hautes herbes vermeilles
Coup sur coup les souvenirs
Me frappent à la tête je rêve sous le soleil
Du feu d’acier de sang
Je rêve un peu du rouge merveille
Alice Alice Alice salie
Par le faux messie mutltinational
Le miroir est brisé du verre pour se couper
Elle est vaine ma jeunesse
Il est moche mon dessein
Ma mine est mal taillée
Hâve est mon visage
Pas de havre pas de paix
Qu’il est loin le pré vert,
Et vivement l’hiver
Et le ciel crache sur mois
Des flocons de ressentiments
À quand le gel à quand la grêle
Qu’on puisse au moins attraper froid
Œil pour œil dent pour dent
Je veux un cercueil cent pour cent
Balsa ou petit parasol comme le grand Sétois
Comme le grand c’est toi je fais cette supplique
Pour être enterré sans regard oblique
Sous la décharge municipale de mon petit village natal
Je veux comme linceul
Des pages et des pages de vers maladroits
De connerie pure
Je veux être seul gâté par la rage
Roi parmi les rois sous mon tas d’ordure